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C 35 – Du Pays de Galles à l’Indochine (1944-1949)

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L’auteur

Né en 1926 à Mantes-la-Ville, dans l’ancienne Seine-et-Oise, Jean-Claude Laffrat s’engage dans la Marine à l’automne 1944. Après un séjour en AFN au CF d’Arzew, il rejoint le Groupement des écoles au Royaume-Uni pour suivre les cours de formation militaire et d’instruction au sol à l’Initial Training Wing de la RAF de Stormy Down. Il termine ses cours et obtient son certificat de radio volant à l’EPV de la BAN Lartigue en novembre 1946. Volontaire pour l’Indochine, il est affecté à la base mobile de Tan Son Nhut et vole sur les Catalina de la 8F, puis à la BAN Cat Lai, sur Sea Otter et Loire 130.

Il quittera l’Aéronautique navale en 1962 pour entrer comme technicien au département Autodirecteurs du Centre de recherche et d’Etudes Electronique du groupe Dassault, qui deviendra Dassault Electronique, entreprise qu’il quittera en 1988.

Le cahier

En 1944, au fur et à mesure de la libération du territoire métropolitain, le désir de sortir des années sombres de l’Occupation animait de nombreux jeunes français en âge de s’engager ; ils voulaient participer à la fin des hostilités contre l’Allemagne et le Japon. Au mois d’octobre 1944, les premiers bureaux de recrutement s’ouvrirent dans Paris libéré ; alors âgé de 18 ans, je choisis celui de la Marine pour m’engager dans l’Aéronautique navale comme candidat radio volant. J’ai fait partie de ceux qui ont commencé leur formation initiale dans les écoles de la Royal Air Force.

Il fallait alors passer d’abord par l’Afrique du Nord, la métropole étant encore trop désorganisée pour pouvoir faire face à ces nombreux engagements. C’est le Centre de formation d’Arzew en Algérie, qui était chargé d’accueillir les nouvelles recrues et qui coordonnait les départs des contingents vers le Royaume-Uni. Après la reddition du Japon, la fin des hostilités mit un terme à cette formation en Grande-Bretagne et obligea les élèves non pilotes à terminer leurs stages avec retard dans les écoles d’Afrique du Nord. Bien que la mémoire soit au rendez-vous, la difficulté a été de retranscrire soixante ans après ce que j’ai vécu à vingt ans, certains faits s’étant estompés ou ayant perdu de leur importance avec le temps. C’est grâce aux possibilités de recherche offertes par Internet que j’ai pu retrouver des informations publiées sur les écoles de la RAF. La découverte de l’Afrique du Nord pendant les derniers mois de guerre et la rigueur de l’organisation des écoles britanniques ajoutées à l’exotisme de la vie en AFN et en Indochine ont marqué durablement nos jeunes caractères et ont indirectement contribué à orienter la suite de nos carrières.