Listing II avec photos
Aéronefs préservés de l’A.N. (par types et numéros)
De P à Z
Table des matières
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Cliquer sur la plage de lettres correspondant à votre recherche, puis sur le type d’aéronef.
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A – E
K – O
Rafale : (Dassault)
– n° 01 (EPPE Hyères, 83)
– n° 02 (EPPE Hyères, 83). Est arrivé à l’EPPE le 6-10-2021 après utilisation au CEV d’Istres.
Ces deux avions sont toujours propriété du Ministère de Armées. Ils ne sont pas à proprement parler “préservés”. Toutefois, ils sont susceptibles de l’être, après leur utilisation actuelle à l’EPPE, en étant confié à un musée ou une association, comme cela a été le cas par exemple pour le Super Etendard n°71 qui est aujourd’hui à l’Espace Aéronautique de Lyon-Corbas.
Seafire : (Vickers Supermarine Seafire LF III) 179 Seafire III ont été livrés à la France entre janvier et mai 1948 (dont le PP972) et 15 Seafire Mk XV entre 1949 et 1950.
– PP972 (particulier (R. Cayser) à Carlbury, Oxfordshire (après le Sywell Aviation Museum, Northampton).
Il est l’un des 250 Seafire commandé à Westland Aicraft en juillet 1943 pour la Royal Navy. Sorti d’usine en septembre 1944, il est affecté au Squadron 809 de la Fleet Air Arm à la mi-1945. Le 809 est embarqué sur les porte-avions HMS Stalcker et Attacker en Extrème Orient. En 1946 il passe au Squadron 767 basé à Lossiemouth (et Miltown). En octobre, il apponte encore sur le HMS Theseus).
En 1948 il fait partie d’un lot de Seafire maintenus en état de vol à Lee-on-Solent pour cession ou vente à l’étranger. Cédé à la France il est convoyé par un pilote de l’Aéronautique Navale vers Les Mureaux puis Hyères. Sa première affectation est à la 1.F (1.F-9).
En octobre, deux appareils embarquent sur l’Arromanches pour sa première mission en Indochine, avec la 4.F équipée de SBD-5. Mais il ne semble pas y avoir de confirmation de de leur serial, permettant de savoir si le PP972 en faisait partie. Sur les carnets de vols ils sont référencés comme AR-1 et AR-2, avec pour pilotes les LV Cassé et Pomier-Layrargues. Ils effectueront plusieurs missions d’appui contre le Vietminh.(1)
Courant 1949 le PP972 est brièvement affecté à la 12.F (12.F-2), puis à la 54.S pour l’instruction des pilotes. En effet, en juillet, tous les Seafire sont retirés des flottilles du fait de nombreux accidents. Condamné le 11 décembre 1950, avec 16 autres Seafire, il sert à l’instruction au sol sur la BAN d’Hyères. Par la suite il est entreposé sur le polygone de tir de Gâvres près de Lorient (aux côtés d’un Bloch 175). A l’état d’épave dans les années soixante, il est découvert en 1965 par J. Frélaut qui le sauve de la destruction en le rachetant aux Domaines en 1970. L’avion est alors transfèré sur l’aérodrome de Vannes-Meucon où une longue et difficile restauration est effectuée par les Ailes Anciennes Armorique. Il est décoré aux couleurs du 1.F-9. Exposé entre 1982 et 1984 au Musée de la Résistance de Saint Marcel (au nord-est de Vannes). Il est encore à Vannes en 1992 (photo). Puis il est acheté par un collectionneur anglais, Doug Arnold, qui le transfère à Biggin Hill (Kent). Restauré, remis en état de vol par différents propriétaires entre 1996 et 2016, il effectue son premier vol chez David Arnold/AirLeasing Ltd en juin 2015 sous les couleurs de la Fleet Air Arm (immatriculé G-BUAR). Il participe à de nombreux meetings, à Duxford notamment en 2016 (photo). Après un passage au Sywell Aviation Museum il ne vole plus après 2018 et devient la propriété d’un particulier (Robin Cayser) à Carlbury (Oxfordshire). Il est exposé dans sa propriété.
Il semble être aujourd’hui le seul Seafire Mk III conservé, dans le monde.
(1) Source : « L’A.N. en Indochine » (H. Robin & R. Feuilloy, Ardhan n°22, 2007)
SNB-5 : (Beechcraft) (20 ont été utilisés entre 1953 et 1973)
– n° 709 ( BuAer 134709) (ANAMAN, Rochefort, 17) (en service 1953-1976), réceptionné 18-6-1953, 55.S (Aspretto), CEAN Rochefort (1972-1976), condamné1-6-1976. Est resté à Rochefort jusqu’à son entrée au Musée, où il est présenté dans le hangar Dodin.
SNJ-5: (North American) (voir aussi T6 / Harvard) (45 ont été utilisés) (le total des SNJ utilisés (SNJ-3, 4 et 5) s’élève lui à 121 (dont 16 SNJ-3 entre 1946 et 1949, et 60 SNJ-4 entre 1959 et 1968) , auxquels s’ajoutent 27 T-6/Harvard)
– n° 7* (Conservatoire d’Aquitaine ou particulier ? Bordeaux-Mérignac, 33) (F-AZHD) * non Marine ?
– n° 81 (BuAer 43981) (Conservatoire d’Aquitaine, Bordeaux-Mérignac) (en service 1959-1983?), réceptionné 25-7-1959, 2.S (1964-66). Exposé sur la BAN de Lann Bihoué (photo) à partir de1983, puis Conservatoire (date?).
Pour mémoire :
– SNJ décoré 54.S-25 (F-AZFC) appartenant à J. Rateaud président et pilote de l’association Les Ailes de l’Aéro au Castellet (83). Il a été détruit le 21-1-1993 entraînant la mort de son pilote. (radié DGAC le 11-1-1996),
– SNJ décoré 54.S-26 (F-AZYT) , détruit lors d’une séance de voltige (mort de son pilote R. D’Alessio et de son élève L. Ristor) (radié DGAC le 14-3-2008)
– SNJ décoré 56.S-42 (F-AZBL) transformé en Zéro en 1988 ?
Parmi ces trois avions les deux premiers au moins étaient des T-6 et n’ont donc pas servi dans la Marine.
Stampe : (SV4-C) Constructeur SNCAN, ou AIA Alger (à partir du n°1000). (82 utilisés entre1948 et 1967. Seuls les 7 ci-dessous en caractères gras ont fait une carrière Marine).
– n°1 : (Musée National de Bruxelles ?) Construit par SNCAN, réceptionné le 24-5-1950, (en service 1950-1962), à la 50S pendant toute sa carrière (RG en mai 1956). Condamné le 20-3-1962. Après une carrière civile on le retrouve en Belgique, où il est déclaré “Monument historique” par le Ministère de la Culture et conservé semble-t-il au Musée National de Bruxelles (livrée non Marine contrairement au n°28*).
– n°7* (Anaman, Rochefort, 17) (à l’origine n°38, repeint sous le n°7 aux couleurs de la 51.S (51.S-15), tous deux non Marine). L’avion est en dépôt du Musée de l’air.
Pour les numéros ci-dessous, non Marine, de 262 à 1030 inclus (sauf n°20, 28 et 691), vérifier sous quelle livrée ils sont conservés.
– n°20 : (particulier , Allemagne, lieu de stationnement non connu) construit par la SNCAN, réceptionné le 20-1-1950 (en service 19580-1968), 50S (1950-1964) (50S-24 en 1952, et 50S-12 en 1956 attestés) RG en décembre 1956,(volant de réserve en 1953), codé “20” en 1965, SVS (Section Vol Sportif) de 1966 à 1968. porte le code à partir de 1965. Condamné en 1968. Carrière civile. Transféré en Allemagne, où il volerait toujours (à confirmer).
– n° 28* (Musée de l’air de Bruxelles)), (F-BFZC puis 00-CLH), décoration Marine 5.S-25.
Le n°28 n’a jamais été utilisé par la Marine. Il a été construit par la SCAN à Sartrouville.
Après une carrière dans l’Armée de l’air, il a été acquis par différents propriétaires français (F-BFZC), puis belges (OO-CLH). Transféré au Musée de Bruxelles en 1972, il est restauré aux couleurs de l’Aéronautique navale (5.S-25) avec un numéro inexact (n°102) à la suite d’une erreur (cf. photos).
Exposé jusqu’en 2020, il a été mis en réserve du Musée du fait de son état délabré, et transféré au dépôt de Landen.
Par contre le code 5.S-25 a bien été porté par un Stampe de la Marine à Lartigue, mais il s’agissait du n°1073 (voir ci-dessous).
– n° 262* (particulier, Orbigny, 37) (F-BCZE)
– n° 383* (particulier, (?) Oshkosh, Wisconsin) (N383DK)
– n° 531* (particulier, Issoire, 63) (F-BBGE)
– n° 595* (particulier, Lunéville, 54) (F-BTXD)
– n°643* Musée de Montélimar ?
– n° 691* (particulier, Haguenau, 68) (F-BMMJ) (décoration Marine)
– n° 216 (particulier, Allemagne) Cet avion construit par la SNCAN Sartrouville a été réceptionné par la Marine le 6-1-1950 : 50.S (mai 1950-mars 1956)(50.S-28 attesté de 1951 à 1955), puis toujours à la 50.S de 1962-1967)(code 50.S-16 en 1965). Condamné le 27-2-68. Immatriculé F-BNGC dans le civil à partir de 1968, il est vendu en Allemagne en février 1982 sous l’immatriculation D-EBHL où il volerait encore.
– n°1030 (particulier Cannes Mandelieu, 06) ,F-BAHV. ( à rechercher)
– n°1051 (particulier, Cholet, 49). Construit à l’AIA d’Alger, en service de juin 1948 à novembre 1958, 51.S-16 (1948-1951), 51.S (1953). Condamné le 17-4-1954. Aéroclub d’Issoudun (F-BDQU). Après un passage aux Etats-Unis (immatriculé N1037Y), est revenu en France en 2002. En 2021, en cours de restauration à Cholet sous la décoration 51.S-15.
– n° 1061 (Rand Airport, Afrique du sud ) (en service1948-1957) (construit à l’AIA d’Alger, réceptionné 6-8-1948, 51.S-22 (1949-1950), 51.S-17 (1951-1954), condamné le 15-4-1957. Cédé à l’Aéroclub d’Aurillac, immatriculé F-BDHC , il est accidenté en 1958. Vendu en Afrique du Sud, et immatriculé ZS-EULU puis ZS-UUU, il est restauré avec un moteur plus puissant et revole en 1968. Il est accidenté le 10-10-1980 à Baragwanath, Après une longue restauration il ne revolera qu’en 2001 . En 2009 il est acheté par Gavin Brown, de la Classic Flying Collection à Springs (30 kms à l’est de Johannesburg) et décoré aux couleurs de la 51.S. A nouveau sévèrement endommagé par l’effondrement d’un hangar en 2014 à Springs, sa remise en état se poursuit jusqu’en 2019, avec un nouveau fuselage. La Classical Flying Collection fait partie du Sandstone Heritage Trust.
– n° 1073 (particulier, aérodrome de Chavenay-Villepreux, 78) F-AYGG) (en état de vol), (en service 27-10-1949 / 24-5-1957). Construit par l’AIA d’Alger, cédé par l’Armée de l’air, il est réceptionné par la Marine en 1946, 4.S-25 (1952-1954), 51.S (?)(1954), 5.S-25 d’avril 1955 à mai 1956, puis 4.S-12 (janvier 1957). Il est condamné la même année.
II a effectué son dernier vol à Lartigue en mars 1957, puis est rapatrié vers Cuers .
Il vole à l’Aéroclub des Deux-Sèvres à Niort en 1958. Immatriculé en Grande-Bretagne en 1970 (G-AWWR), puis aux Etats-Unis (N31034), dans le Nevada. Revenu en France ( immatriculation F-AYGG) en 2015 (aux couleurs Marine, mais sans code escadrille, voir photo).
– n°1087 (particulier, Niort-Souché, 79) (F-BFUB) (en service 1949-1957),construit par l’AIA d’Alger, réceptionné le 10-8-1949, volant de réserve Casablanca, 51.S-13 (1953), condamné le 5-12-1957. Aéroclub de Brive en 1958. Propriété d’un particulier depuis 2001.
– n° 1091 (particulier, Les Ailes de l’Exploit , Orbigny, 37) (F-BKMP), construit à l’AIA d’Alger, réceptionné le 10-8-1949, 51.S-6 (1950), puis 51.S-10 (1952), 51.S (1956), 50.S code 91 (1963-1965), Section de Vol Sportif (1966). Condamné le 27-2-1968). Aéroclub de Quimper. (A compléter)
Stinson (Stinson 105 / HW-75, “Voyager”)
Sur un total de trente trois avions acheminés vers l’Afrique du nord et la métropole en 1944-1945, le nombre affecté à la Marine est mal cerné. Il se situe autour d’une vingtaine d’exemplaires (parmi eux dix sept sont confirmés). Ils ont été essentiellement utilisés par l’Escadrille 50S de 1946 à 1951 pour l’initiation aéronautique des élèves-officiers de l’Ecole navale et numérotés dans la tranche 50.S- 20. Ils seront remplacés par des Stampe.
Les deux Stinson ci-dessous, préservés aujourd’hui en Angleterre, ont été construits par l’usine Wayne-Detroit Airport (Michigan) de la Stinson Aircraft Company (Dayton, Ohio). Ils font partie d’une commande de trente huit appareils par la Commission française d’achats aéronautiques aux Etats-Unis, pour l’Armée de l’Air. Ils sont achetés non pas auprès du constructeur, mais à un opérateur civil privé (marché du 20 mai 1940). Ce ne sont pas des Stinson L 5 “Sentinel” (qui n’apparaitront qu’en 1942) mais de avions de tourisme “Voyager”, portant une immatriculation et une livrée civiles. Trente trois seront réellement acquis, mis en caisse pour l’expédition vers la France, et acheminés vers le port d’Halifax (Canada), où ils rejoignent 50 Curtiss SBC-4 également pour la Marine, 17 Curtiss H75 pour l’Armée de l’Air et 6 chasseurs Brewster pour la Belgique. Sous le contrôle du CC Hamelet de l’Entrepôt général de l’Aéronautique navale d’Orly les Stinson sont répartis sur le porte-avions Béarn (25) et le croiseur-école Jeanne d’Arc (8) qui appareillent d’Halifax pour Brest le 16 juin 1940. Le 20 juin l’armistice avec l’Allemagne ayant été signé par la France, les deux bateaux sont déroutés vers les Antilles : la Jeanne d’Arc vers la Guadeloupe, et le Béarn vers la Martinique. Les Stinson en caisse sont débarqués, et stockés dans un hangar du port de Pointe-à-Pitre, et dans un hangar de l’hydrobase de Fort-de-France, où la présence des deux Stinson ci-dessous est attestée. Ce matériel restera immobilisé pendant trois ans. Le 15 juillet 1943 l’amiral Robert représentant de l’administration de Vichy aux Antilles est démis de ses fonctions par un représentant du Comité Français de Libération Nationale (CFLN) qui s’est mis en place à Alger en juin, présidé par le général de Gaulle. Le 28 juillet, l’amiral Fenard, chef de la Mission navale aux Etats-Unis, ordonne au CV Benech, nouveau commandant de la Marine aux Antilles, le transfert rapide de tout le matériel aéronautique récupéré se trouvant sur place. Les huit Stinson de Point-à-Pitre sont transférés à Fort-de-France sur le cargo mixte Oregon. Les trente-trois appareils seront transportés vers l’Afrique (Sénégal et Maroc) en quatre chargements : un premier de quatre avions sur le croiseur Emile Bertin à destination de Dakar le 27 décembre 1943, un second de douze appareils vers Casablanca sur le cargo mixte Sagittaire le 1er février 1944, un troisième de six avions sur le cargo mixte Oregon, toujours vers Casablanca, le 12 mars 1944, et enfin un dernier de onze appareils le 13 décembre 1944, à nouveau sur le Sagittaire, à destination de Casablanca puis de Marseille, où la présence du Stinson n° 7155 (NC 22586) est attestée. Pour le n° 7039 (NC21189) , il est probable qu’il ait fait partie du deuxième chargement en février 1944. Réceptionné par le Ministère de l’Air, on le retrouve au mois de mai suivant en service dans la Marine à Alger.
– n° 7039 (c/n) (particulier ,Royaume Uni) (immatriculation américaine NC 21189) Transporté vers l’Afrique du nord probablement en février 1944, il est affecté en mai à la Section de liaison de l’Etat Major Général à Boufarik, puis à l’Escadrille Ecole de Khouribga (numéro de rang”1″) (janvier 1945). De 1946 à 1951 il est affecté à l’Escadrille 50S à Lanvéoc-Poulmic et porte le code 50.S-23. Condamné le 2 janvier 1951, il connait une carrière civile à l’Aéroclub du Finistère à Brest (immatriculation civile F-BGQO). L’avion est vendu le 26 juin 1969 à l’Aéroclub d’Air Inter à Guyancourt, puis le 29 novembre 1973 à un particulier (J-C. Lemoine), et stationne à la Ferté Alais. Le 11 aout de l’année suivante il est vendu à un particulier anglais. Il vole depuis, d’abord avec l’immatriculation G-BCUM, puis G-BSMA (mai 1989), sous une livrée civile bicolore avec l’appellation “Cloud Hound”. La dernière photo, de 2020, le montre sous une livrée blanche.
– n° 7155 (c/n) (particulier, Kemble Airfield, Gloucestershire, Royaume Uni) (immatriculation américaine NC 22586). Immobilisé à Fort-de-France au cours de sa livraison en 1940, il rejoint Casablanca, puis Marseille où il est débarqué en février 1945. Il est transféré et révisé aux ateliers de la DCAN du Mourillon à Toulon puis remonté et remis en état de vol sur la BAN Cuers. En 1946 il rallie Lanvéoc-Poulmic, au sein de la 50S (codé 50.S-22). Condamné en 1951, il connait dès lors une carrière civile, sous l’immatriculation F-BGQP (mai 1953). Il vole à l’Aéroclub du Finistère à Brest(1953-1964), puis à l’Aéroclub d’Air Inter, et racheté par le même particulier que le n° 7039 (J-C. Lemoine), et basé à La Ferté Alais. Radié du registre de la DGAC le 5 décembre 1973, il est vendu à un particulier anglais (1er mai 1975) et restauré. Il vole toujours (dernière photo de l’automne 2022) sous l’immatriculation G-AFYO.
(sources : J-P. Dubois, L. Morareau)
Sunderland : (Short Sunderland Mk. 5) 22 ont été utilisés par l’Aéronautique navale entre 1951 et 1961.
Comme pour les Lancaster, les Sunderland Mk. 5 (1) ont été livrés à la France dans le cadre des accords intervenus au début de la Guerre froide, lorsque le Conseil Consultatif de l’Union occidentale (Western Union, WU), réuni en mars 1949 entérine le principe d’un renforcement des moyens militaires français par du matériel britannique. Il est prévu de livrer 19 Sunderland Mk 5 en remplacement des Sunderland Mk III vieillissants en service au sein de la 7.F à Dakar-Bel Air. Les livraisons interviennent entre avril 1951 et février 1952.
– ML796, (Imperial War Museum Duxford)
Construit à Rochester (Kent), il est le premier Sunderland au standard MK V, et équipé d’un moteur Pratt & Whitney «Twin Wasp» R-1838. Il est livré au Flying Boat Servicing à Calshot (au sud de Southampton) le 15 mai 1945, et affecté au Squadron 228 de Pembroke Dock (Pays de Galles). Le 3 mars 1948 il est affecté à l’OTU (Operational Training Unit) n°2 à Alness (Ecosse). En juillet 1946 il est stocké au Maintenance Unit n°57 à Xig Bay. En 1948, lors du Pont aérien de Berlin, il reprend du service au sein du Squadron 230, de juillet à décembre, date à laquelle l’utilisation des Sunderland est interrompue car les plans d’eau berlinois sont gelés.
Le 20 décembre 1949 le ML796 est cédé à la France et mis aux normes de la Marine nationale à l’usine Short de Belfast. En juin 1951, le Maintenance Unit n°57 le livre à la France (date de réception par l’Aéronautique navale : 4 aoùt 1951)
Il est affecté à la 7.F à Dakar (7.F-8) (1952-1953), puis à la 12.S (12.S-1) (1955)(1958-1959) et enfin à la 50.S (50.S-3) (1960). Condamné le 30-1-1962, il est acheté par un brocanteur de Moisdon-la-Rivière (44) qui le fait visiter, puis le transforme en boite de nuit. Transporté à La Baule, il y connaît le même usage sous l’appellation de «Mister Blue», sans doute le destin le plus improbable d’un avion de l’Aéronautique navale… Il est peint couleur alu et non plus blanche avec le code 50.S-4. En 1976 «l’établissement» doit fermer et son propriétaire le met en vente. L’Imperial War Museum se porte acquéreur, il est convoyé en mars vers l’Angleterre (voir photos transport routier en Bretagne), où il rejoindra le Musée de Duxford. La restauration sera longue (près de trente ans) et difficile, énormémént de pièces ou de parties ayant dû être remplacées. L’ ex 50.S-3 y est présenté aux couleurs du Squadron 201 de la RAF auquel il n’a jamais appartenu et codé NS-F.
(source : Aéroscope Atlantique, D. Château)
Deux livres présentent le ML796 :
– «Sunderland ML796, de père en fils» de David Ryan, éditions Joca Serra
– «Sunderland MkV, ML796 at Duxford», Group Captain Derek K. Empson (recueil de photos).
– ML824 (Royal Air Force Museum London, Hendon), présenté aux couleurs de la RAF (codé NS-Z). Réceptionné en juillet (ou octobre?) 1951, il est affecté à la 7.F (7.F-14) (1952-1953) puis à la 12.S (12.S-3) (1955) et enfin à la 50.S (50.S-9) (1959). Après son retrait du service, il est cédé à l’Angleterre. Convoyé le 24 mars 1961 vers Pembroke Dock (Pays de Galles) , il rejoint le Musée de Hendon. Il y est présenté aux couleurs de la RAF et codé NS-Z.
(1) Une première acquisition de 28 Mk.III avait eu lieu à partir de 1943.
Super Etendard : (Dassault) (71 utilisés (plus 3 de pré-série), 16 détruits, 34 préservés (dont 4 en attente de destruction à l’AIA de Cuers)
Tous sont au standard 5 sauf les n°6, 15, 23, 25, 64 au standard 4.
– n° 01 (DGA AT, Toulouse-Balma, 31) ex Etendard IV M n°68qui a servi pour la conception du Super Etendard. Retrait le1-6-1997, CEAT Toulouse (1998). A servi depuis 1974 de banc d’essais jusqu’en 2016. Cet avion est présenté depuis, en extérieur, à l’entrée du Centre DGA.
– n° 02 (ANAMAN, Rochefort, 17) ex Etendard IV M n°18, Retrait le 1-6-1997. Restauration récente. Exposé en extérieur.
– n° 03 (CELAE, Cuers, 83) ex Etendard IV M n°13 (voir cet avion), redevient Etendard IV vers 1980 ? Parc à ferraille du CELAE en attente de destruction (2021).
– n° 2 (EFSOAA, Ecole de formation. des sous-officiers de l’Armée de l’Air, BA 721, Rochefort-St. Agnant ,17) (depuis le 23-6-2016) (en service 1978-2017) CEV (1978), 17.F (2010-2016). Livrée Tiger Meet basse visibilité en 1997. Peinture expérimentale grise en 2000. Dernier vol le 22-6-2015. Utilisé pour l’instruction.
– n° 6 (Lycée Val de Lys d’Estaires, 59) (standard 4) (en service 1978-2016), réceptionné en octobre 1978, 11.F (1979-1980), 17.F (2004). Dernier vol le 29-5-2009. Cédé au lycée le 10-5-2017.
– n°8 (ANAMAN, Rochefort, 17) (en service1978-2016), réceptionné 12-78, 11.F (1979-1989), 17.F (2013-2015). Dernier vol le 16-10-2015. Au Musée depuis le 23-6-2016.
– n° 10 (Ecole de formation des sous-officiers de l’Armée de l’Air, BA 721, Rochefort- St. Agnant, 17), en service 1979-2016), 11.F. Dernier vol le 7-9-2015. Utilisé comme le n°2, pour l’instruction.
– n° 12 (Lycée F. Tristan, Comblanes et Meynac, 33) en service1979-2016), réceptionné 4-1979, 11.F, retrait 2016. Dernier vol le 7-9-2015. Conservatoire Aéronautique d’Aquitaine (9-2016), puis Lycée F. Tristan près de Bordeaux (prêt du Conservatoire ?) le 27-5-2017. Il devrait être transféré vers une école d’ingénieurs à l’ouest de Mérignac.
– n° 14 (Ailes de la mer, Bayonne,64)) (en service 1979-2016), réceptionné 4-1979, 14.F, CEPA (2012), dernier vol le le 27-3-2012, retrait en 2016. L’appareil a été détruit, seul le poste de pilotage a été donné aux Ailes de la mer (1) .
– n° 15 (EPPE, Ecole des personnels de pont d’envol, Hyères, 83) (en service 1979-2011), réceptionné 5-1979, 11.F, 14.F(1982) (1988), dernier vol 3-2-2010, retrait en 2011. Devrait être cédé au cours du deuxième semestre 2023 au Musée de Montélimar.
– n° 16 (AIA, Cuers, 83) (en service 1979-?), réceptionné 5-19 (80-81),14.F (1988), dernier vol le 27-1-2011 et retrait la même année. Exposé à Cuers en extérieur en 2015.
– n° 17 ( Anaman , Rochefort, 17) (en service 1979-2016), réceptionné 6-1979, 11.F, 17.F (2013-2014). Dernier vol le 30-6-2015. Uniquement la partie avant de l’appareil, (pour instruction, et aujourd’hui, pour présentation au public) (voir photo). (1)
– n° 18 (Musée National de la Marine) (en service1979-2016), réceptionné 6-1979, 11.F, 17.F (2013-2014), dernier vol le 30-6-2015 et condamné la même année. Stocké à Landivisiau, il semblerait que seul le poste de pilotage ait été conservé. (1) Entreposé dans les réserves de Dugny, il a été transféré début 2021 au Musée de la Marine(1).
– n° 19 (EPPE, Hyères, 83) (en service 1979-2016), 11.F (1979-1981). Dernier vol le 22-4-2016. Sert à l’instruction des ponevs.
– n° 23 (BAN Landivisiau, 29, puis AIA ?), (en service 1979-2016), 11.F (1979-1983).
Dernier vol le 16-3-2016.
– n° 25 (Ailes Anciennes Toulouse, 31 ) (en service1979-2007),11.F (1980),17.F (1986), condamné en 2007 ? Utilisé par l’EPPE à Hyères, puis stocké sur la BAN. A Ailes Anciennes-Toulouse depuis juin 2018.
(- n° 28 (AIA Cuers, 83). En attente de destruction.)
(- n° 30 (BAN Landivisiau, 29) (en service1979-2012), condamné en 2012, destruction ? Une aile aurait été conservée au carré des officiers de la BAN.)
– n° 32 (Lycée de Cerny, 91) (1979-2016),11.F (1980-1982),14.F(1985),17.F (2004-2016). Dernier vol 13-1-2015.
– n° 33 (CAEA, Bordeaux-Mérignac, 33) (en service1979-2016). 17F (1986-1987)(1997)(2013).
– n° 35 (Brest, Thalès, 29) (en service1980-2016),premier appontage sur le Charles de Gaulle. Accidenté en 2004,17.F (2012-2016). Dernier vol le 17-4-2015. Transporté de Landivisiau à Brest, présenté devant l’entreprise depuis 2015.
– n° 37 (Lycée A. Briand, Houilles, 78) (en service 1980-2015), accidenté en 2015 ? Destruction ? Seul le poste de pilotage a été conservé. Utilisé comme le n°69 par le SRM (Service de Rayonnement de la Marine).(1)
– n° 39 (Lycée F. Mistral, Nimes, 30) (en service 1980-2015), 11.F (1980-1982), 17.F (1987), accidenté 2015 ? Seul le poste de pilotage a été conservé. (1)
– n° 43 (CEPA, Hyères, 83) (en service1980-2016),11.F (1981-1982),14.F (1988),17.F (2004-2016), incident à l’appontage le 24-8-2006 (brin accroché avant le posé des roues, déformation de la structure en avant des entrées d’air réacteur). Restauré pour exposition sur la BAN (d’abord au CEPA/10.S, actuellement sur le parking de l’EPPE, et peut être présenté par la suite soit à l’entrée de la base en remplacement du HSS, soit devant le nouvel ETAN de Hyères (Etablissement Traditions de l’Aéronautique Navale).
– n° 46 (EPPE, Hyères, 83) (en service 1980-2016). 11.F (1981), 17.F (2015),dernier catapultage du porte-avions le 22-4-2016 vers la BAN d’Hyères. Ecole du Personnel Pont d’Envol en 2016, pour l’entraînement des ponevs.
(- n° 47 (AIA, Cuers, 83 («non entier»?) (en service 1980-2008),11.F (1980-1981). Condamné en 2005. En attente de destruction fin 2020).
(– n° 48 (AIA, Cuers, 83) (en service1980-2008),11.F (80-82), condamné en novembre 2008. En attente de destruction).
– n° 50 (BAN Landivisiau, 29) (en service 1980-2015), 17.F (1981), 11.F(1982-1983), accidenté en 2015 ? Le poste de pilotage est présenté dans le hall de la 17F. (1)
– n° 52 (Ecole de formation des sous-officiers de l’Armée de l’Air BA 721, Rochefort-Saint Agnant, 17) (en service 1980-2016), 11.F (1981-1983). A l’Ecole depuis le 6-10-2016.
–n°55 (Association Cocardes Marine) Cet avion dont il ne reste que l’habitacle (1) pour l’instruction est présenté sur une remorque. Il a été confié au futur ETAN (Etablissement de Tradition de l’Aéronautique navale) à Hyères pour exposition et présentation (1).
– n°57 (Ecole Navale, Brest, 29) (en service 1981-2015), 17.F(1986-1987) (2013-2014). Remplace (?) l’Etendard IV M n°51. Livrée bleu marine, 40ème anniversaire du Super Etendard. A Brest depuis mars 2015.
– n°59 (BAN Landivisiau, 29)
Poste de pilotage présenté dans le Hall de la 11F. (1)
– n° 61 (BAN Landivisiau, 29) (en service1982-2016),11.F (1983)(2007-2010),17.F (2013-2014). Conservé en bon état, sert à l’instruction des pompiers de la base.
– n° 64 (Musée de l’air) (en service1982-2010), livré en vol au Musée le 2-6-2010. Exposé en extérieur sur le parking du Musée.
– n° 65 (Lycée Jean Zay, Chambley-Jarny, 54) (en service 1982-2016), Irak (1983-1985). Dernier vol le 11-7-2013, au Lycée depuis le 2-6-2017.
(- n° 68 (AIA Cuers, 83) (en service1982-2016) Irak (1983-1985), 17.F (1986-1987). Epave, en attente de destruction).
– n° 69 (Lycée de Houilles (78) ) (en service1982-2016), Irak (1983-85).
Poste de pilotage uniquement. (1). Utilisé comme le n°37 par le SRM (Service de Rayonnement de la Marine). Il existe aussi la dérive de cet avion, vue en septembre au meeting de Morlaix.
– n° 71 (Musée Aéronautique de Lyon-Corbas, EALC, 69 ) (en service 1983-2016), 11.F (1983) (1989). Dernier vol le 8-12- 2010. A l’Ecole depuis 2016, il a été cédé au Musée de Lyon Corbas, à l’automne 2022. Préservé sous hangar, il est en septembre 2024 en cours de restauration.
(1) Neuf habitacles de Super Etendard ont été ainsi conservés : il s’agit des n° 14, 17, 18, 37, 39, 50, 55, 59 et 69.
Super Etendard argentins
14 ont été vendus neufs à l’Argentine, et 5 d’occasion (ex. Aéronautique navale) tous au standard 5). Ces derniers ont été stockés à Chateaudun de juillet 2016 à 2019 et acheminés par voie maritime en 2019.
La Marine argentine a retiré officiellement les Super Etendard du service en avril 2023, après qu’il aient été cloués au sol depuis plusieurs années. Le cinq avions ex. Aéronautique navale ci-dessous, acquis d’occasion par l’Argentine n’ont jamais revolé. Ce ne sont pas des « avions préservés », mais peut-être certains d’entre eux peuvent-ils le devenir, eu égard aux services que leurs aînés ont rendu pendant la guerre des Malouines…?
– n° 1 (Argentine) (standard 5) (en service …?-2016), 14.F(1988), 17.F (1997-2015), livrée Kandahar en 2008. Dernier catapultage en mars 2016. Vendu à la Marine Argentine en mai 2019.
– n° 31 (Argentine) (en service1979-2016). 17.F(2007-2012). Vendu à l’Argentine en 2019.
– n° 41 (Argentine) (en service1980-2016), 14F (1982-1984), 11.F (1989),17.F (2004) (2011-2016), vendu à l’Argentine en 2019.
– n° 44 (Argentine) (en service 1980-2016), 11.F (1981-1983),17.F(2013-2016), vendu à l’Argentine en 2019.
– n° 51 (Argentine) (en service 1980-2016), 11.F(1981-1983), 17.F (1986),11.F (2010), 17.F (2012-2016), vendu à l’Argentine en 2019
Super Frelon : (Sud Aviation SA 321 G) (29 utilisés, dont 3 de pré-série, 7 détruits)
– n° 01 (Musée de l’Air) (F-ZWWE), livrée civile bleue et blanche, (en service 1962-1973), 1er vol le 7-12-1962, dernier vol le 3-10-1973. Au Musée depuis 1974. Présenté dans le hall des prototypes.
(– n° 04 (CELAE, Cuers, 83) (F-ZWWI) (en service 1969-1995), 20.S (1969-1990),10.S (1991-1995), retrait en octobre 1995. A été détruit.)
– n° 118 (BAN Hyères, 83) (en service1968-2009),1er vol 11-7-1967, réceptionné 15-5-1968, 20.S (1968-1969), 32.F«B» (4-1969-197878), 32.F(1979-1988), 33.F (1997), CEV (1998), 32.F (1999-2009) retrait en 2009. Présenté d’abord à l’entrée de la BAN avec le HSS n°182, il a été restauré et repeint en 2020 et utilisé actuellement pour l’entraînement des ponev en flottille. Il devrait être exposé devant le mess officiers, comme le Super Etendard n°43.
– n°121 (Musée de l’air, Le Bourget) (historique à préciser). Se trouve aujourd’hui dans les réserves du Musée.
– n° 134 (Base navale Brest, Penfeld, 29) (en service 1969-2001), 32F«F» (1-1970-1977), 32F (1978-1983), 33F (1985-19), 32/33F, 32F(2001-2009). L’avenir de cet aéronef sur son lieu d’exposition actuel au bord de la Penfeld près de la porte Tourville n’est pas assuré. Effectivement il a été retiré à l’aide d’une grue et chargé sur une remorque le 25 avril 2024, “en raison de l’état avancé de sa dégradation et du potentiel danger qu’il représente” (sic). Il ne semble pas qu’une quelconque restauration n’ait été envisagée. Il faut espérer que cet hélicoptère, symbole du sauvetage en mer, soit confié à une association ou un musée. Mais cet heureux dénouement reste à confirmer…
– n° 144 (Musée de l’Air) (en service 1969-2010), 32.F«I» (1970-1977), 33.F(1980-1998), 32.F(2001-2006) retrait en 2010. Arrivé au Musée le 5-5-2010.
– n° 148 (Ecole des Fusiliers Marins, Lorient, 56) (en service 1969-2010), 32.F«K» (1970-1977), 32.F (1978-1986), 33.F (1986-1998), 32.F (2001-2010).
– n° 160 (ANAMAN, Rochefort, 17) (en service 1969-2010), réceptionné le15-3-1969, 1er vol 1-1973, 32.F«N» (1976-1978), CEV (1980), 32.F (1983-1992), 33.F (1996-1997), 32.F (1999-2010), retrait en 2010. Arrivé en vol au Musée la même année depuis Lanvéoc.
– n° 162 (BAN Lanvéoc Poulmic, 29) (en service 1974-2008), 32.F«P» (1975-1977), 33.F, 32.F, retrait en 2008.
– n° 163 (Musée de l’ALAT, Dax, 40) (en service1974-2008), stocké à Lann Bihoué (1975-1976), 32.F (1978-1988), 33.F (1989-1998), 32.F (2001-2010), retrait en 2010.
– n° 165 (Conservatoire d’Aquitaine, Bordeaux-Mérignac, 33) (en service 1974-2010), stocké (1975), 32.F«S» (1976), SEA Lanvéoc (1977), 20.S (1980), 32.F (1983), 33.F (1987-1989, 32.F (2000-2010).
Super Frelon ex-iraquiens
Les deux aéronefs ci-dessous faisaient partie d’un lot de 14 SA 321 vendus à l’Irak et livrés début 1977. En révision à Marignane lors de l’invasion du Koweit par l’Irak, ils sont placés sous embargo en août 1990. D’abord conservés par Sud Aviation, ils sont par la suite cédés au Musée aéronautique d’Orange en juin 2011.
. n° 186* (Musée Aéronautique d’Orange, 84). Exposé en extérieur il ne semble avoir bénéficié pour le moment d’aucune restauration.
– n° 188* (Musée aéronautique de St. Victoret, Marignane, 13).
Entré en service le 31 janvier 1977. Vendu à l’Irak. Venu en France en 1990 pour une grande visite et resté pour cause d’embargo (Guerre du Golfe). D’abord stocké au Musée aéronautique d’Orange, il a été repris par Airbus Hélicoptères. Partiellement démonté, il a été cédé au Musée de St. Victoret. D’abord exposé à l’entrée en extérieur sans aucune décoration (cf. photo du 16-4-2022), il est aujourd’hui exposé dans le Musée aux couleurs Marine, mais sans numéro puisque n’y ayant jamais servi.
(- n° 02, 05, 101, 102, 106, 120, 122, 150, 164, 184 à rechercher )
(NB: après 1991 plus de lettre sur la coque ).(
T-6 / Harvard : (North American) (voir aussi SNJ-5) (27 ont été utilisés)
– n° 820 (3820) (BuAer 81- 4087) (Serial RCAF 3820) (ANAMAN, Rochefort, 17), Mk. II construit par North American. Convoyé de Toussus à Querqueville le 6-10-1960. Centre Ecole Rochefort en 1963. Actuellement en cours de restauration dans le hangar Saint Trojan.
*Attention … : T-6 transformé en NA68, puis « déguisé » en faux *Hellcat F6F-5 (Grumman), (particulier, La Ferté-Alais, 91). Décoré Marine 11.F-2 (le BuAer 79413, ne correspond pas à celui d’un F6F utilisé par l’Aéronautique Navale). En état de vol (F-AZHD) jusqu’à un accident en juillet 2017 (photo). En cours de restauration ? Un autre T6 a été lui aussi “déguisé” en faux Hellcat, (ou Corsair…) avec un code 14F… (voir photos) vraisemblablement pour les besoins d’un film.
TBM : (Grumman «Avenger») (175 utilisés, toutes versions confondues (3E, 3S, 3W, UT)
Aucun TBM de la Marine n’a été conservé. Propriété des Etats-Unis, ils ont tous été restitués et ferraillés.
– (n°319* (Association pour le Maintien du Patrimoine Aéronautique, Lausanne, (AMPA), (HB-RDG) décoration 4.F-6, origine non Marine*. Pour mémoire, car cet avion baptisé “Charlie Heavy” décoré Marine pour les 100 ans de l’Aéronautique Navale en 2010, a été repeint dans les années qui ont suivi aux couleurs de l’US Navy et plus tard de la Fleet Air Arm en 1944).
– n°… : BuAer 86142
Le 4 avril 1955, le TBM 3S2 de la flottille 9F basée à Aspretto (Corse), codé 9F-1, et piloté par le maitre B. Schambourg, est contraint à un amerrissage forcé, à la suite d’une panne moteur au large de la Sardaigne. L’équipage évacue rapidement l’appareil qui ne tarde pas à sombrer. A l’époque, l’absence de localisation exacte de l’accident n’a pas permis de le retrouver. Ce n’est qu’en juillet 2023, soixante huit ans après, que deux plongeurs d’un club sarde, découvre l’épave. Elle gît par cinquante mètres de fond à sept nautiques de Castelsardo sur la côte nord-ouest de la Sardaigne.
Ce n’est pas à proprement parler un aéronef de la Marine “préservé” mais cependant conservé sous la mer …
Vampire : (De Havilland DH-115 Mk V)
(34 ont été utilisés entre 1953 et 1962)
Pas de Vampire Marine conservé. Par contre deux ex. Vampire suisses ont volé aux couleurs de l’Aéronautique navale.
Pour mémoire :
– le n°…? ( particulier, Cuers) décoré aux couleurs de la 57.S (57.S-8 puis 9). DH 100 ex. Suisse (J-1159, c/n 668) , propriété de M. Berger, il volait en meeting avec le Zéphyr n°5 du même propriétaire . Après le décès de son pilote sur le Zéphyr à Ajaccio le 7-9-2003, le Vampire (F-AZHV) a par la suite été revendu à l’étranger après 2003. En 2010 il a été acheté par le Museo dell’Aeronautica à Vigna di Valle (Italie). (source D. Blanchard)
– le n°…? (Cercle de Chasse de Melun-Villaroche) (F-AZHZ), ex. DH 115 T11 U-1204 , c/n 864 de la Troupe d’Aviation Suisse, acheté par JM. Saget. Biplace transformé en pseudo Aquilon aux couleurs de la 16.F. L’avion a été détruit le 15-11-1997 à La Croix-en-Brie entraînant la mort des deux pilotes (source M. Pain,T.U.).
Zéphyr : (Fouga Castel Mauboussin CM-175) (30 ont été utilisés, 5 détruits, 17 sauf erreur, sont aujourd’hui préservés, dont trois en état de vol (n°11, 14 et 28)).
Zéphyr est le nom de baptême de cet avion pour la Marine. Mais il y était plus connu par ses personnels sous le nom de «Fouga». C’est son nom d’origine de Zéphyr qui a été retenu ici.
– n° 1 (ANAMAN, Rochefort, 17) (en service 1961-1994), Section prototype du CEPA «SR 01», SEA Hyères, 57.S-21 (1962), 2.S, 59.S (1963-1965), 2.S (1967-1968), Section Fouga Landivisiau (1968-1971), 59.S (1974), déclassé à Rochefort (1994).
– n° 2 (Musée de Savigny-les-Beaune, 21) (en service 1959-1994), Section prototype du CEPA «SR 02», Hyères (4-1959), 59.S-22 (1960-1961), 59.S jusqu’en 1994, sauf passage à la 2.S (1963-1964).
– n° 4 (Grimbergen, Belgique)(en service 1960-1990), 57.S-24 (1960), 2.S (1963-1964), 59.S (1964-1977), réformé en 1990 après un atterrissage sur le ventre à Nimes-Garons. Exposé sur l’aérodrome de Grimbergen, depuis juin 2018. Le Musée Castel-Mauboussin de Cuers en serait toujours théoriquement propriétaire.
(- n° 5) (pour mémoire : particulier, Cuers, 83, jusqu’en 2003) (en service 1961-…?), 57.S, 2S (1961), 59S (1963-1969)(1976-…?). Après son retrait, il est racheté aux Domaines en 1995 par Gérard Berger, un ancien pilote de l’Aéronautique Navale, et vole à nouveau dans le civil (F-AZPI) aux couleurs Marine d’origine. L’avion s’écrase le 7 septembre 2003 lors d’un meeting à Ajaccio, entraînant la mort de son pilote.
(Vingt et un an plus tard ans plus tard, tragique destin, c’est son fils, Didier Berger, qui trouve la mort au Lavandou le 16 août 2024 dans les mêmes circonstances. Avec un avion du même type, un Fouga (ex. AdA), il s’abime en mer lors d’une présentation dans le cadre des commémorations des 80 ans du Débarquement en Provence.)
(- n°10 à Rochefort jusqu’en 1995, puis ferraillé.)
– n° 11 (Armor Aéro Passion , Morlaix, 29), 57.S-31(1960), 2.S (1963), 59.S (1964-68), Section Fouga Landivisiau (1969-1972), 59.S. l’avion a été récupéré en 2014 sur la BAN Lann Bihoué, puis stocké à Morlaix. Il a séjourné au Lycée Tristan Corbiere, (Morlaix-St. Martin-des-Champs, 29). Depuis avril 2021 cet avion se trouve sur l’aérodrome. Sa restauration et sa remise en état de vol par l’association fondée en 1997) est en cours. Une première sortie à l’extérieur du hangar, a été effectuée à l’été 2023. L’avion a dû rejoindre le MS 760 n°32 au sein de l’Association Cocardes Marine pour la saison 2024. ( Jusqu’à récemment “mis à disposition” de l’association, sa cession définitive a dû être réalisée)
– n° 12 (Musée d’Orange, 84) (en service1960-1994) 57.S-32 (1960), 59.S (1962-1964), 2.S (1965-1966), 59.S. Récupéré en 1991 dans le parc à ferraille de la BAN de Cuers par “l’Association pour la préservation d’une Escadrille historique de l’Aéronautique navale”, l’avion est entreposé à Cuers dans la partie civile de l’aérodrome, puis ultérieurement cédé au Musée aéronautique d’Orange.
– n° 14 (Plusieurs propriétaires particuliers, Albert-Méaulte, 80 ) (en service 1960-1994), 57.S-34 (1960), 59.S (1962-1963), 2.S (1965), 59.S (1966-1994).
Racheté par un particulier (M. Piazzola) et immatriculé F-AZMO, il est maintenu en état de vol et basé à Brive. Il porte la décoration spéciale 59S peint lors de son retrait le 25 novembre 1994, bleu clair avec les éléments de l’insigne de cette escadrille (mouette appontant sur une tortue) (photo). Il est par la suite revendu à un autre particulier (M. Guitton) et basé à Villeneuve-sur-Lot. Il est alors décoré aux couleurs de la première 59S (loup noir, avec éclair rouge sur le fuselage). Après un passage à Périgueux, il était basé à Saint-Yan (Saône-et-Loire) depuis 2023, où il était toujours en état de vol. Mais depuis l’été 2024 il est basé sur l’aérodrome d’Albert-Méaulte dans le hangar de l’Association Albert Vintage Aircraft (de Marc Betrancourt). Il a conservé sa décoration première 59S, comme le n°28 de l’ Association Zéphyr 28 et le n°11 d’Armor Aéro Passion. Il sont tous trois en état de vol.
– n° 16 (Anaman, Rochefort) (en service 1960-1994), 57.S-36 (1960), 59.S (1966-1968), Section Fouga Landivisiau (1969-1972), 59.S (1973-1994). Exposé dans le hangar Dodin du Musée.
– n° 17 (Musée de l’Air) (en service 1960-94), 57.S-37 (1960), 59.S (1961-1967), 2.S (1968), Section Fouga Landivisiau (1969-1971), 59.S (1972-1994). Stocké à Dugny en 2010. Prêté au Lycée Rotschild de Saint Maximin, 60, il est revenu dans les réserves de Dugny où il a été restauré aux couleurs de la première 59S (loup noir et éclair rouge).
– n° 18 (particulier, (surplus militaire), Porte-les-Valence, 26) en service1960-1987), 57.S-38 (1960), 59.S (1969), 2.S (1964), 59.S (1972-1987), Ecole d’Aviation embarquée. Présenté sur socle en bordure de l’autoroute A 7 au sud de Valence, il est régulièrement entretenu par son propriétaire.
– n° 20 (ANAMAN, Rochefort,17) (en service 1963-1987 ?), 59.S (1963-1967), 2.S (1968), Section Fouga Landivisiau (1968), 59.S (1972-1987…?). Epave en extérieur. Il pourrait être acquis par le Conservatoire Aéronautique d’Aquitaine à Bordeaux (à confirmer).
– n° 21 (BAN Hyères, 83) (en service 1960-1994), 59.S-21 (1960-1961) (1963-1967), 2.S (1968), Section Fouga Landivisiau (1969), 59.S (1969-1994), présenté en bout de piste au sud de la BAN (avenir incertain du fait de son état).
– n° 23 (Musée de l’AIr) (en service1960-1994), 59.S-23 (1960-1961), 2.S (1962), 59.S (1963-1994). Exposé à Toussus-le-Noble. Au Musée depuis 2010 (réserves) l’avion semble être démonté.
– n°24 (Musée aéronautique d’Albert, Collection Betrancourt, 80) (en service 1960-1987), 59.S-24 (1960-1961), 59.S (1963-87). Stocké en extérieur devant le hangar Saint Trojan du Musée de Rochefort, il a été transféré au Musée aéronautique d’Albert en septembre 2023. A l’été 2024 sa restauration est terminée.
– n° 27 (Musée de l’Air) (en service1960-1994), 59.S-27 (1960-1961), 2.S (1962), 59.S (1963-1994). Il est actuellement dans les réserves du Musée.
– n° 28 (Association Zéphyr Marine, Nîmes, 30) (en état de vol) (F-AZPF) (en service 1963-1994), 59.S (1963), 2.S (1964), 59.S (1965-1994).
Racheté aux Domaines (comme le n°5 de G. Berger), par l’association Les Ailes de l’Aéro le 11-8-1995 (président et pilote : Ramon Josa). Présenté en vol pendant de nombreuses années, après un dernier vol le 6-9-2014, il a été revendu à l’Association Zéphyr 28 et basé à Nîmes (son pilote est le CA Houdaille). Il se trouvait depuis 2021 sur la BAN de Lann Bihoué, mais a trouvé en 2023 un nouveau terrain de stationnement à Beauvais.
(- n°29*) (Association Armor Aéropassion, Morlaix, 29) . Cet avion appartient à l’Association (cession administrative en cours avec le Musée de Lyon Corbas) et a été restauré aux couleurs de la 59 S et présenté sur un pylône sur le carrefour qui donne accès à la zone aéroportuaire de Morlaix. Il s’agit du Fouga n°517 de l’Armée de l’Air. Le n° 29 fait référence au département du Finistère … Le vrai n°29 s’est abimé en mer au large d’Hyères et a sombré, le 14 février 1991.
– n° 30 ( BAN Landivisiau) (en service1961-1994), 1er vol le 24-10-60, 59.S (1961-1962), 2.S (1962-1964), 59.S (1965-1994), cérémonie lors du retrait le 25-11-1994. Présenté en extérieur