L 52 – Les hydravions de patrouille maritime à Dakar (1939-1945) – De l’escadrille 4E à la flottille 7FE

Le livre

Fin août 1939, quelques jours avant la déclaration de guerre à l’Allemagne, la Marine déploie à Dakar les trois Latécoère 302, puis plus tard le Latécoère 301, de l’escadrille E4, pour que ses équipages participent au contrôle de la navigation dans l’Atlantique Sud et mènent des missions d’exploration au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest. À partir du 1er février 1940, les Loire 130 de la 8S3/18S/SS4E viennent l‘épauler pour assurer la surveillance des approches de Dakar. Après l’Armistice du 24 juin 1940, puis l’attaque des navires français mouillés à Mers el-Kébir et à Dakar par la Royal Navy, Britanniques et Français se font face en AOF jusqu‘en novembre 1942. Les dures conditions climatiques auront vite raison des élégants Latécoère 302, qui seront renforcés dans un premier temps par le Potez-CAMS 141 Antarès puis remplacés par d’autres types d’hydravions, comme les Lioré & Olivier H470, le Latécoère 523 Altaïr, et le Latécoère 611 Achernar. Fin novembre 1942, les Forces Armées françaises présentes à Dakar se rangent aux côtés des Alliés après le débarquement en AFN. Afin de contribuer à la protection de la navigation alliée, les formations de l’Aéronautique navale présentes à Dakar Bel-Air et Dakar-Ouakam, obtiennent des Anglais, quelques avions et hydravions en prêt. Pendant ce temps, dès mars 1943, un contingent de marins français est envoyé en Angleterre, en Irlande du Nord et en Écosse, pour être formé sur Short Sunderland et sur Vickers-Armstrong Wellington. Sous l’autorité du Coastal Command West Africa, à partir d’août 1943, les Sunderland de la flottille 1FE/7FE effectuent au sein du Wing 295, des missions d’escorte de convois et des patrouilles anti-sous-marines jusqu’en mai 1945.

L’auteur

Philippe Bonnet est né en 1957 à Saint-Raphaël. Son enfance et son adolescence ont eu pour cadre l’univers de l’Aéronautique navale. Son père, engagé en 1950, y a fait une longue carrière, notamment comme spécialiste de l’armement dans l’Aviation embarquée sur les porte-avions Bois Belleau, Arromanches et Clemenceau, avant de quitter le service trente ans plus tard, comme officier des Équipages.

En 1998, il devient membre de l’ARDHAN et, en collaboration avec Robert Feuilloy et Lucien Morareau, il participe avec d’autres personnes de cette association aux travaux de recherche sur l’histoire de l’Aéronautique navale et ainsi assouvit sa passion pour l‘Aviation maritime française. Retraité du secteur bancaire, il consacre une grande partie de son temps libre à ses recherches.