Le livre
Voici un récit autobiographique captivant d’un ancien observateur puis pilote de l’Aviation maritime. Le manuscrit a été rédigé en 1972 alors que l’auteur était âgé de 75 ans. Certes, bien des souvenirs écrits n’étaient pas datés mais la force et l’authenticité de leur évocation et la qualité des témoignages, font que ce livre intéressera les passionnés de la Grande Guerre mais aussi ceux de l’histoire des Lignes Aériennes Latécoère, devenues la Compagnie Générale Aéropostale en 1928, celle-ci étant intégrée à Air France en 1933. Les descriptions foisonnent sur les vols de guerre, à Dunkerque comme à Salonique, les péripéties nombreuses et accidents, les relations humaines avec les camarades, les commandants d’escadrilles et de centres comme le commandant de Laborde, les directeurs de compagnie comme Didier Daurat, les pilotes célèbres comme Mermoz, Guillaumet et SaintExupéry. L’ARDHAN reprend ainsi la publication des Mémoires des anciens de l’Aviation maritime et innove avec celle des souvenirs de cette formidable compagnie qu’était l’Aéropostale, où l’on retrouve bien des anciens marins qui y effectuaient une seconde carrière
L’auteur
Paul Morvan est né le 25 septembre 1897 à Quiberon (Morbihan). Engagé dans la Marine en 1913, il suit pendant deux ans les cours de l’Ecole des mécaniciens puis est affecté de 1916 à 1917 au Centre d’Aviation maritime de Dunkerque où il devient rapidement observateur. Il est ensuite breveté pilote et sert au Centre de Salonique jusqu’au début de 1919. Suivent deux affectations aux CAM de Toulon puis Berre où il est instructeur. Il quitte la Marine à la fin de 1920 et commence une carrière de pilote civil à la compagnie Franco-Bilbaine en 1921 et au Congo belge en 1922. Début 1923, il rentre en France et est engagé aux Lignes Aériennes Latécoère à sous les ordres de Didier Daurat. Il sillonne les lignes vers Alicante, Oran et Alger à bord de Breguet 14 terrestres et de Lioré et Olivier H13 amphibies. Paul Morvan devient chef d’escale dès 1927 mais doit arrêter le pilotage à partir de 1928 pour des raisons médicales. Il continuera donc sa carrière comme chef d’escale à Oran, Alger, Alcudia, Palma. En 1933, il est muté à Marignane comme chef d’exploitation des lignes Air France en Méditerranée. Il y restera douze ans, subissant l’occupation allemande. De 1945 à 1950, il est à Biscarrosse, chef d’exploitation de la ligne transatlantique des grands hydravions Latécoère 631 France puis de la compagnie S.E.M.A.F. Il est de nouveau en Afrique équatoriale de 1950 à 1952. Son dernier poste le place à Orly où il exerce les fonctions de chef des services intérieurs d’Air France. Il prend sa retraite à la fin de 1957 à Quiberon, où il meurt en 1978.